Cecco d'Ascoli

Francesco Stabili, dit Cecco d'Ascoli, était un poète et encyclopédiste italien du Moyen Âge. Cecco d'Ascoli est l'auteur d'un poème didactique intitulé Acerba, rédigé en italien, une sorte d'encyclopédie où il traite de la physique et de l'astrologie.



Catégories :

Naissance à Ascoli Piceno - Personnalité italienne du XIIIe siècle - Personnalité italienne du XIVe siècle - Poète italien - Astrologue - Astrologie - Art divinatoire - Physicien italien - Victime de l'inquisition - Personne brûlée - Date de naissance inconnue (XIIIe siècle) - Décès en 1327

Cecco d'Ascoli

Francesco Stabili, dit Cecco d'Ascoli (né en 1269 à Ascoli, dans les Marches - mort le 10 septembre 1327 à Florence), était un poète et encyclopédiste italien du Moyen Âge. Cecco d'Ascoli est l'auteur d'un poème didactique intitulé Acerba, rédigé en italien, une sorte d'encyclopédie où il traite de la physique et de l'astrologie. Il est mort sur le bûcher de l'Inquisition.

Biographie

Il naît Francesco Stabili en 1269, près d'Ascoli Piceno. Il a probablement fait ses études de médecine à Salerne, mais rien ne l'atteste. Vers cette époque, il connaît et discute avec Dante (mort en 1321). Il s'installe à Bologne, en (1322-1324), il enseigne l'astrologie à l'université de Bologne, il commente Jean de Sacrobosco (= Jean de Halifax, auteur de Sphæra mundi, Sphère du monde, en 1231). En 1324, première condamnation de l'Inquisition. L'inquisiteur Lamberto de Cingoli, un dominicain, l'accuse de «mal parler» de la foi catholique, il lui impose une pénitence, il met ses livres sous séquestre, il lui interdit l'enseignement, il le frappe d'une amende. Cecco d'Ascoli doit quitter Bologne en décembre 1324. En 1325 la défense d'enseigner est levée. Il préfère commenter le De principiis astrologiæ (des principes de l'astrogie) d'Alcabitius (al-Qâbisî, auteur d'une Introduction à la science de l'astrologie évaluative, en 949, traduite en latin par Jean de Séville Hispalensis). Fin 1326, il va à Florence, comme astrologue-médecin du duc Charles de Calabre. Un nouveau procès le rattrape, dirigé par Accursio, un franciscain, évêque d'Aversa. Deuxième condamnation de l'Inquisition en juillet 1327 : l'évêque déclare Cecco relaps (retombé en hérésie), il le condamne au bûcher et fait détruite ses œuvres : le Commentaire sur le «De Sphæra» de Sacrobosco, le Commentaire sur le «De principiis astrologiæ» d'Alcabitius, l'Acerba. Ce n'est pas l'astrologie qui est condamnée, dans la mesure où elle est acceptée, enseignée, mais une utilisation non orthodoxe. Les chefs d'accusation à Florence reprennent ceux de 1324 à Bologne : 1) Cecco d'Ascoli a affirmé qu'on peut, sous certaines constellations, accomplir des choses extraordinaires, et il croit en l'existence d'esprits malins dans les sphères supérieures (ce qui est comparable à une croyance cathare)  ; 2) il croit que l'apparition du Christ peut être prévue par la position des astres, ce qui entre en contradiction avec le dogme catholique de la toute puissance divine ; 3) il croit que la venue de l'Antéchrist peut être prédite, et astrologiquement, ce qui est contraire aux Évangiles. Les veines du front taillées, Cecco d'Ascoli est brûlé par l'Inquisition de Florence, le 10 sept. 1327.

Acerba a été imprimé pour la 1re fois à Venise en 1476. Le livre s'oppose à la vision thomiste du monde telle qu'on la voit chez Dante.

«Au-dessus de chaque ciel, à l'endroit où la bonté divine ne ferme pas les yeux,
grâce à la douce harmonie,
les substances incorporelles sont bienveillantes ;
par la puissance d'un tel pouvoir
elles gouvernent la ronde de chaque sphère
et ainsi recevons-nous la vie.»

Œuvres
  • L'Acerba - Acerba etas [édition] - Commentaire latin - Commentaire vulgaire - Sonnets, éd. par Marco Albertazzi, Trento, La Finestra editrice, 2002. Trad. française Marie-Claude Ramain : [1]
  • Joannis de Sacro Bosco Sphæra mundi, cum tribus commentis nuper editis, videlicet Cicchi Esculani, 1499.

Études

  • AA. VV., Studi stabiliani, par Marco Albertazzi, Trento, La Finestra editrice, 2002.
  • Marco Albertazzi, Perspectives métaphysiques dans la pœsie italienne du XIVe siècle : L'«Acerba» de Cecco d'Ascoli, Thèse de Docteur de l'Université Paris IV - Sorbonne, Paris, 2005.
  • A. M. Partini et V. Nestler, Cecco d'Ascoli. Un pœta occultista medievale, Rome, 1979.
  • George Steiner, Invidia, in Les livres que je n'ai pas rédigés, Gallimard, 2008, pp. 53-85.

Sources

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